Après une super semaine à Lisbonne, nous avons repris samedi notre route avec un objectif : faire le pélerinage jusqu'à Saint Jacques de Compostelle.
Bon, on n'est pas super super religieux, mais comme on a plein de péchés à expier (surtout moi) l'idée nous a séduit. Donc, on a trouvé un guide du chemin portuguais, nos "crédenciales" (sorte de passeport du pèlerin) à Lisbonne et en route pour l'aventure. A savoir que l'on doit suivre un chemin bien particulier et obtenir un coup de tampon sur nos crédenciales à chaque étape.
Normalement, le chemin est plutôt fait pour les piétons mais on peut aussi le faire en vélo et même à cheval.
C'est juste le kilométrage "obligatoire" qui change.
Donc, nous voilà partis à la chasse aux tampons, qu'on peut normalement trouver dans les églises, offices de tourisme, chez les pompiers, etc.
Premier arrêt à Vila Franca de Xira chez les bombeiros volontarios qui mettent 10 minutes à retrouver le tampon.
Yessssssssss ! 1 tampon sur le chemin de la rédemption. Je me sens déjà mieux.
Malheureusement, à la deuxième étape j'ai failli aller tout droit en enfer : on s'arrête d'abord à Azambuja chez les pompiers qui n'ont pas de tampon (alors qu'ils sont censés être une sorte de point d'accueil des pèlerins), bon on pousse jusqu'à Santarèm et là on s'arrête devant l'église de la Miséricorde, du Pardon, de la Repentance et tout et tout, en se disant super on va non seulement avoir notre tampon mais aussi être hébergé pour la nuit (dixit le guide).
On entre et coup de chance, il y a un bureau avec un ordinateur et un gars derrière.
Et ça donne ça :
"Bom dia, Falla Francesh ou autre chose que le portuguais ?
- Nâo, chcchc chc hchc ...."
Bon d'accord, ça va être dur de se comprendre. Donc on lui montre les crédenciales et on lui mime le coup du timbre.
Là, il saute sur son ordinateur et il nous fait un coup de reverso pour nous dire qu'il n'y a pas de tampon et en gros d'ém.... vous.
J'avoue que c'est à ce moment là que j'ai commencé à perdre mon calme et à me dire que ma route allait fortement s'éloigner de celle du paradis.
Bon, j'ai dû penser tout haut car Sylvie me dit de laisser tomber et qu'on a qu'à aller à l'office du tourisme.
Super idée, car on tombe sur une jeune portuguaise qui nous parle en français (bien), qui nous met le coup de tampon (super) et qui nous trouve un logement chez les bombeiros (génial). Bon c'est pas gratuit (35€) mais c'est super abordable et pour les bonnes oeuvres des pompiers.
On a donc passé la nuit dans la caserne, au chaud et dans des lits, et en plus on n'a pas été réveillé par la sirène dans la nuit. D'un autre côté, on n'a pas pu faire un tour de camion au grand désespoir des enfants.
On a repris la route ce matin frais et dispos, sous un soleil radieux pour aller jusqu'à Goléga, capitale du cheval lusithanien. La route était très belle aujourd'hui et on a même trouvé des panneaux nous indiquant la direction :
Et puis bonne surprise, à côté des bombeiros qui nous mettent le coup de tampon, sans problème cette fois, on trouve un super camping, top classe, pour seulement 13 € la nuit. En plus, maintenant on a une plancha électrique donc on devrait passer une bonne soirée.
Bilan de cette première partie de route : 3 coups de tampon !